Bibliothèque Centrale de Versailles

Tout d’abord, un cadre majestueux, Versailles oblige. Nous franchissons une porte cochère bleue où trônent deux lions en guise de gardiens du temple et débouchons dans la cour d’un hôtel particulier. Et pas n’importe quel hôtel ! La bibliothèque Centrale a pris ses quartiers dans — tenez-vous bien — l’ancien ministère des Affaires Étrangères et de la Marine, celui-là même où ont été négociés les traités mettant fin à la Guerre d’Indépendance des États-Unis . Il y a donc tout le decorum de circonstance (l’édifice est d’ailleurs classé) : bel escalier, plafonds hauts à moulure, boiseries, enfilade de pièces…

Bibliothèque Centrale de Versailles - La cour
Bibliothèque Centrale de Versailles – La cour
Bibliothèque Centrale de Versailles
Bibliothèque Centrale de Versailles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au rez-de-chaussée, une petite salle de repos avec un micro-ondes et une machine à café nous donne l’impression que nous allons visiter une bibliothèque résolument moderne.

Des mélanges de nouveautés surprenants
Des mélanges de nouveautés surprenants

Mais nous déchantons rapidement. Il y a de bonnes idées partout mais elles sont rarement abouties. En vrac : Des boites à idées sans idées à l’intérieur ; Des supports à nouveautés vides ; Macareux trouve Alcools, d’Apollinaire, en nouveautés du secteur “Bien être” (quoique ça, ça peut être défendable) ; Une carte “Faites le tour du monde” dans le hall d’accueil mais rien dessus.

La signalétique
La signalétique

Se rajoute à cela un manque criant de cohérence : des chaises dépareillées, des rayonnages métalliques qui côtoient des rayonnages de bois massif ou de stratifié. Un autre exemple : le fonds de guides touristiques est très riche mais il est réparti sur des étagères vides sur tout leur bas, ce qui donne une impression visuelle peu agréable.

Et que dire de la signalétique, inélégante au possible ?

 

Meuble "de métier"
Meuble “de métier”

Le long des murs, en libre accès, quantité de ces beaux meubles à fiches que les macareux affectionnent. Internet nous signale que la Bibliothèque Centrale comporte en son sein l’une des plus riches collections d’incunables d’Ile-de-France. Mais où sont-ils ? Pourquoi ne pas valoriser un tel trésor ?

 

Deux espaces “sauvent leur peau” cependant : le fonds BD / mangas et la discothèque.

Dans le premier, on trouve quantité de fat boy et autres poufs bien confortables, des posters et une médiation sympa, sans compter les fonds qui ont l’air bien consistants et qui ont trouvé leur public. En matière de public, d’ailleurs, et à notre grande surprise, on croise essentiellement un public jeune, des lycéens et des étudiants qui squattent les grandes tables pour travailler et qui ont l’air de s’y sentir bien.

La discothèque… ça, c’est un bel espace ! Imaginez une salle remplie jusque dans ses moindres recoins de CDs. On y trouve aussi bien de la musique de Bosnie-Herzegovine que celle de Chopin en passant par des enregistrements de bruitages et autres morceaux de jazz. La discothécaire est charmante et converse avec nos deux oiseaux des spécificités de la classification de la musique en bibliothèque.

Discothèque
Discothèque
Discothèque
Discothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

Seul bémol : les macareux regrettent le manque de borne pour écouter les CDs. Quelque part, c’est un peu comme si dans une bibliothèque on ne pouvait pas ouvrir les livres pour sentir le grain du papier, lire quelques lignes, se sentir appelé par une histoire… Il y aurait sans doute beaucoup moins de prêts !

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