C’en est terminé de la Campagne de Russie, vaincue par le Général Hiver la Grande armée s’en retourne en France non sans difficultés. Au comble de l’horreur, nous pouvons des générations plus tard ouïr le crépitement des flamme qui assaille un chariot de bois, que contient-il ?
Des livres ! (Bon on s’en doutait on est sur un blog de bibliothécaires quand même, donc dedans y’avait soit des livres soit un lecteur, soit un bibliothécaire et du coup l’article aurait pris une toute autre tournure).
Ces livres qui partent en fumée vers le paradis des livres avaient été emprunté par Napoléon Bonaparte à la bibliothèque Royale de Dresde. L’usager Napo prend sur lui la responsabilité de la perte et donne l’ordre en 1813 qu’on se procure les mêmes exemplaires qui furent détruits lors de l’incendie pour les réintégrer au fonds de la bibliothèque impactée par la triste affaire.
En revanche l’empereur n’a pas perdu le goût des livres brûlés, comme on peut le voir en illustration de l’article, il jette ici un exemplaire de Sade dans sa cheminée. D’ailleurs il jetait également au feu les ouvrages de ses gens de maison en leur demandant s’ils ne pouvaient pas faire meilleure lecture. On avait des occupations sympas à l’époque.
source : Les bibliothèques particulières de l’Empereur Napoléon par, Antoine Guillois , p.12