Il suffit de franchir les portes de la médiathèque du Vésinet pour savoir que nous entrons dans un lieu de vie. Il y a cette douce musique des lieux publics, les voix qui se marient et fusionnent pour n’en être qu’une, une voix animée à la langue inconnue qui nous enveloppe et nous invite à s’y joindre. Ce n’est pas du bruit, on peut se concentrer avec cette musique humaine, on peut voyager dans les mots écrits et les images sans être ramenés dans le réel, et selon moi cette douce mélodie vocale est une des plus apaisantes qu’on peut trouver dans les bibliothèques municipales.
Et en pénétrant dans celle du Vésinet on se sent étonnement bien. Le regard est naturellement attiré vers l’espace coloré de la jeunesse, il y a de nombreuses places assises, un peu partout, dans des recoins, et de toutes sortes, chaises, tabourets, poufs, fauteuils.
Dans l’espace jeunesse, les cotes sont adaptés aux enfants on trouvera par exemple un 944 FRAnce. La bonne cote pour histoire de France donc, 944 FRA, et en minuscule nce. C’est un excellent moyen d’habituer les jeunes à la lecture de la cotation.
Au sous-sol, l’espace tout petits avec une estrade pour d’éventuels spectacles ou heures du conte.
L’espace des tout petits.Nous continuons notre vol vers le fonds général. Encore une fois, le mobilier attire notre regard. Les rayonnages ne sont pas habituels. Je n’ai jamais trop aimé le mobilier classique des bibliothèques, les rayonnages légers et froids, les séparateurs métalliques à la tenue aléatoire. Au Vésinet, les rayonnages ressemblent à ceux d’une librairie, ils sont chauds, lourds. Par eux, les collections sont mises en valeur. La déambulation dans ces rayons est agréable, on se perd un peu pour notre plus grand plaisir.
Pour terminer notre petit tour, je mettrai en avant l’intelligence de la médiation culturelle, des petits éléments glissés un peu partout, de la déco intelligente et de la signalétique claire et bien pensée (ce qui n’est pas le cas partout.), notamment celle des bac à BD que je vous laisse admirer !
Si on habitait moins loin, les macareux auraient pris plaisir à faire leur nid ici !